Comment améliorer le bien-être au travail au sein d’une Organisation ?

Et si on arrêtait de mettre du bien-être en boîte ? Et si on le regardait enfin comme une énergie, pas une prestation ?

Longtemps considéré comme un « plus », le bien-être au travail est aujourd’hui au cœur de transformation des entreprises. Mais le mot est galvaudé. On en parle partout, et souvent, mal.

Car non, le bien-être au travail ne se résume pas à des séances de yoga, des corbeilles de fruits ou des séminaires « feel good ». Il ne se commande pas à la carte, ne se décrète pas dans une note de service, et surtout, il ne peut reposer uniquement sur les épaules de l’entreprise.

Le bien-être est un état dynamique qui naît d’un double mouvement :

    • Celui de l’Organisation qui crée un environnement favorable
    • Et celui du collaborateur qui choisit de s’y engager.
Émotions 5

Le bien-être n’est pas une illusion de confort

Parler de bien-être au travail évoque encore trop souvent des images réductrices : open space lumineux, horaires flexibles, ambiance « start-up nation ». Et si on se disait les choses franchement ? Le confort matériel ou logistique n’est pas un synonyme de bien-être. Il peut y contribuer, certes, mais il n’en est ni la condition suffisante, ni le garant durable.

Le confort peut même devenir un piège : celui de l’anesthésie douce, où l’on ne va pas mal, mais où l’on ne va pas bien non plus. Ce fameux entre-deux où les tensions sont feutrées, les frustrations polies, les désalignements masqués. C’est là que le mal-être se développe, insidieusement. Parce qu’on n’ose pas questionner ce qui dysfonctionne, de peur de rompre l’équilibre fragile.

Le vrai bien-être n’est pas l’absence de tensions. C’est la capacité à les traverser.
Un collaborateur peut se sentir pleinement aligné dans une période de forte intensité, s’il sait pourquoi il agit, pour qui, et avec qui. Inversement, il peut se sentir profondément vidé dans une organisation où tout est « cool », mais où le sens a disparu.

Le bien-être, c’est la capacité d’un individu à se sentir acteur de son rôle, même quand c’est difficile. Et pour que cette capacité existe, il faut un cadre clair, des règles du jeu lisibles, une parole possible et une reconnaissance sincère.

En somme : de la haute exigence humaine, bien plus que du confort périphérique.

 

Le rôle de l’entreprise : créer les conditions, pas le résultat

Les organisations ont un rôle majeur à jouer, mais elles ne peuvent pas « produire » le bien-être des collaborateurs comme on fabrique un produit.

Ce qu’elles peuvent faire, et doivent faire, c’est créer un cadre propice : un environnement où chacun se sent légitime, entendu, considéré. Cela passe par un management cohérent, une stratégie lisible, des valeurs incarnées. Ce que l’on appelle chez Kohe une performance quaternaire : profitable à l’entreprise, aux collaborateurs, aux clients et à l’environnement.

Mais attention au piège : externaliser la responsabilité du mal-être. Accuser « le management », « la RH », « la charge de travail » sans jamais interroger son propre positionnement est une impasse.

Le bien-être se joue aussi, et avant tout, dans le miroir.

Être bien au travail commence par être bien avec soi

Ce point est crucial, souvent tabou, et pourtant incontournable. Le bien-être professionnel ne viendra jamais combler un déséquilibre personnel profond.

Trop souvent, on attend de l’entreprise qu’elle donne un cap, une reconnaissance, un sens… alors qu’on ne se l’est jamais donné à soi-même. On projette sur le management des attentes affectives, identitaires ou existentielles qui dépassent complètement le cadre professionnel. C’est injuste pour l’entreprise, et dangereux pour soi.

Chez Kohe, nous affirmons une conviction forte : l’entreprise n’a pas pour vocation de guérir des blessures personnelles, ni de combler des manques intimes. Elle peut, et doit, être un lieu d’épanouissement, mais pas de réparation.

Cela suppose d’aller questionner ce qui nous ressource vraiment, ce qui nous coupe de nous-mêmes, ce que sont nos besoins, nos limites, nos moteurs profonds.

Ce travail d’introspection n’est ni confortable, ni rapide. Mais il est essentiel. Car un individu aligné avec lui-même sait poser ses limites, exprimer ses besoins, s’engager sans se sacrifier. Il devient un collaborateur fiable, serein, lucide. Et ce sont ces profils-là qui nourrissent des organisations vivantes, agiles, durables.

Le bien-être au travail commence donc hors du travail : dans l’écoute de ses émotions, dans la conscience de ses aspirations, dans la réconciliation avec soi-même. Et cela change tout.

Le management : le cœur invisible de l’énergie collective

Si l’énergie humaine est le carburant de toute organisation vivante, alors le management en est le régulateur. Trop souvent perçu comme une fonction technique ou hiérarchique, il est en réalité un métier relationnel, exigeant et profondément impactant.

Chez Kohe, nous accompagnons les managers à jouer leur rôle pleinement : non pas comme « chefs », mais comme architectes de liens, de sens, et de sécurité.

Ce rôle repose notamment sur quelques gestes essentiels :

  • Donner une vision claire, et rappeler sans relâche le « pourquoi »
  • Créer des espaces de dialogue sincère
  • Écouter vraiment, même (et surtout) quand c’est inconfortable
  • Valoriser les progrès, pas uniquement les résultats
  • Assumer le recadrage, dans une posture de développement

Le manager n’est pas responsable du bien-être. Il doit en revanche créer les conditions de la motivation.

 

Bien-être et alignement : la clé, c’est la cohérence

Rien n’est plus toxique, pour un système humain, que l’incohérence.
Un écart entre ce qui est dit et ce qui est fait. Entre les valeurs affichées sur les murs et les décisions prises en coulisse. Entre les promesses managériales et les gestes quotidiens.

Et cela, les collaborateurs le sentent immédiatement. Il n’y a pas toujours besoin d’un audit pour détecter une perte de sens structurelle. On le voit dans les silences en réunion, dans les « oui » un peu tièdes, dans la démobilisation feutrée qui s’installe au fil du temps.

A l’inverse, quand une entreprise est cohérente dans sa philosophie, sa stratégie et ses pratiques, elle dégage une puissance particulière. Les tensions ne disparaissent pas, mais elles sont traversables. Les objectifs sont exigeants, mais porteurs de sens. Les ajustements sont vécus comme nécessaires, pas comme arbitraires.

La cohérence est un facteur de sécurité psychologique, de lisibilité, de confiance. Elle permet à chacun de se repérer, de comprendre sa place et de contribuer à une œuvre collective claire.

C’est pourquoi chez Kohe, nous travaillons en profondeur cette cohérence au sein des Organisations. Elle repose sur un alignement entre :

  • Le rêve initial (la promesse fondatrice)
  • Les choix stratégiques (la direction assumée)
  • Et le management opérationnel (les gestes du quotidien)

Et quand ces trois niveaux s’alignent, l’énergie circule à nouveau. Le corps social reprend vie et l’engagement n’est plus une injonction, mais une évidence.

En résumé : il n’y a pas de bien-être sans cohérence.
Et pas de cohérence sans courage : celui de dire, de regarder en face, et de transformer ce qui doit l’être.

 

Conclusion : du bien-être à la vitalité organisationnelle

Le véritable enjeu n’est pas de « mettre du bien-être » dans les entreprises. Il est de créer des systèmes vivants où l’on respire, où l’on apprend, où l’on s’aligne.

Des organisations où chacun peut se sentir utile sans s’épuiser, exprimer son potentiel sans se perdre et contribuer à un projet commun sans renoncer à soi.

C’est cela, pour nous, la performance quaternaire : un équilibre subtil entre les besoins de l’entreprise, des collaborateurs, des clients et du monde qui nous entoure.

Alors non, le bien-être n’est pas un objectif en soi. C’est un indicateur de vitalité.

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